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L’île de May : escapade nature chez les macareux moines
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Macareux puffin sur l’île de May
Écosse

L’île de May : escapade nature chez les macareux moines

L’île de May est un havre de paix pour la vie sauvage en Écosse, un sanctuaire pour les oiseaux qui s’y réunissent chaque année, dont des milliers de macareux moines (puffin en anglais). Je vous en dis un peu plus sur cette réserve naturelle d’exception qu’est l’île de May.

L’île de May en quelques mots

L’île de May est une bande de terre d’à peine 1800 mètres de long pour 500 mètres de large, située à 8 kilomètres de l’Écosse continentale et de la ville d’Anstruther. Aucun habitant n’y vit et les ferries des villages les plus proches n’y passent que 5 mois par an. En dehors de cette période, l’île de May est presque complètement coupée du monde.

Alors pourquoi est-il si fabuleux de se retrouver sur ce petit bout de terre perdu au large de l’Écosse ? La réponse est toute simple : la nature et la vie sauvage !

Sans aucune prédateur sur l’île pour nuire à leur développement, ce sont plus de 285 espèces d’oiseaux qui cohabitent ici. Pas mal pour une île de seulement 45 hectares ! C’est ce qui lui vaut son statut de Réserve Naturelle Nationale d’Écosse depuis 1956. En haute saison, au cœur de la période de reproduction, l’île de May peut accueillir plus de 200 000 oiseaux, dont une colonie de macareux moines (les fameux puffins).

Deux phares sont installés sur l’île, dont l’un a été réaménagé en observatoire pour oiseaux. Une dizaine de scientifiques spécialisés dans l’étude de la biodiversité vivent sur l’île pendant quelques mois l’été. Vous pouvez les voir à l’œuvre pendant votre visite de l’île de May.

Ile de may phare

Visiter l’île de May

Une excursion nature insolite

Le bateau vous déposera au sud-est de l’île de May, à Kirkhaven. À partir de là, vous pourrez suivre plusieurs sentiers qui vous mèneront aux quatre coins de l’île. Lors de votre visite, n’oubliez pas que vous êtes au cœur d’une réserve naturelle. Soyez extrêmement vigilants à la biodiversité et NE SORTEZ JAMAIS DES SENTIERS (même pour prendre une belle photo ? NON !), ou vous risquez de perturber cet écosystème fragile.

En fonction des marées, vous aurez quelques heures, tout au plus, pour parcourir l’île de May. Juste assez pour vous immerger dans ces couleurs incroyablement vives : une herbe bien verte (ça ne manque pas d’humidité par ici !), les bleus de la mer et du ciel (si vous avez de la chance), mais surtout ces rochers sombres recouverts d’un lichen jaune.

Mon parcours a débuté sur la côte est, jusqu’à l’ancien phare, puis je suis revenue par le centre pour voir le phare principal et les quelques bâtiments. Enfin, je me suis dirigée vers le sud de l’île (les guides avaient aperçu des phoques gris le matin même). Même si ce n’était pas la période durant laquelle l’île accueille le plus d’oiseaux (avril), c’était vraiment l’effervescence. Leurs acrobaties dans le ciel et leurs piaillements incessants m’ont accompagnée en permanence.

Ile de may phare observatoire

La vie sauvage de la réserve naturelle

Pour la petite histoire, dès mon arrivée en Écosse, je me suis jurée d’aller observer les macareux moines quelque part. Avec son statut de réserve naturelle et sa proximité avec Édimbourg, l’île de May était la destination parfaite. Un peu tôt dans la saison, je ne pensais vraiment pas trouver au moins plusieurs centaines de macareux moines sur l’île de May, assez téméraires pour se laisser approcher à une dizaine de mètres. En bref : j’étais comblée ! Lors de ma visite, ils nichaient principalement le long de Holyman’s road et vers Lady’s Bed.

Au sud de l’île, vers Lady’s Bed et South Horn, j’ai trouvé une colonie de guillemots, avec leur tête toute noire et leur ventre blanc. D’autres étaient perchés sur les falaises de Pilgrim’s Haven, de même que des cormorans intégralement noirs, avec une petite houpette sur la tête. C’est là aussi que plusieurs phoques nous ont honorés de leur présence, pointant leur tête à la surface de l’eau.

Pour des informations ornithologiques détaillées, consultez cet article de my-wildlife consacré aux macareux moines à l’île de May.

Ile de may macareux puffin
Ile de may puffin macareux

À lire aussi : 7 conseils « indispensables » pour survivre à son voyage en Écosse ! (chaque année des milliers de touristes regrettent de ne pas avoir lu cet article 😉 )

Comment aller sur l’île de May ?

Avis aux plus sensibles d’entre nous : on parle tout de même de 1 à 2 heures de bateau (aller retour) en pleine mer. Ça secoue ! Les estomacs fragiles risquent de souffrir, mais l’île de May est tellement belle que ça en vaut vraiment la peine.

L’île de May depuis Anstruther

Un ancien bateau de pêche reconverti en ferry (capacité d’une centaine de passagers) vous amènera directement sur l’île de May. Ne vous attendez pas à un gros bateau bien stable sur la mer… il s’agit plutôt d’un petit navire avec une partie couverte et un étage. C’est celui que j’ai emprunté : le May Princess. Vous pouvez aussi choisir de vous rendre sur l’île par un zodiac (bateau pneumatique) qui embarque 12 personnes maximum. Le trajet est plus rapide, mais vous serez bien plus secoués.

Pour atteindre Anstruther en voiture, comptez environ 1 heure 30 depuis Édimbourg, et 40 minutes depuis Dundee. En partance d’Édimbourg, vous pouvez opter pour un trajet direct en transports en commun. Depuis Dundee, il faut compter sur une correspondance à St Andrews. Dans tous les cas, l’opérateur à regarder est la compagnie Stagecoach. (Informations mises à jour en 2022)

À lire aussi : visitez Anstruther pour une plongée dans le Fife écossais

L’île de May depuis North Berwick

L’avantage est de pouvoir également visiter le centre d’observation des oiseaux qui se trouve dans cette petite ville. Mais l’inconvénient est que l’île de May est à une plus longue distance. Et qui dit plus loin, dit peut-être moins de temps sur l’île (ou en tout cas plus longtemps à bord du bateau…). À noter qu’il n’y a pas de ferry depuis North Berwick, seulement des zodiacs.

En partance d’Édimbourg, vous pourrez rejoindre North Berwick assez rapidement : comptez 40 minutes en voiture, et 30 minutes en train (un bus fait aussi le trajet).

Ile de may bateau

À lire aussi : la capitale écossaise n’aura plus de secrets pour vous avec ce guide complet sur Édimbourg !

Météo et période idéale pour visiter l’île de May

Il est généralement préconisé de se rendre sur l’île de May aux mois de juin et juillet, durant lesquels les oiseaux ont leurs œufs ou leurs petits. Cependant, avec le mois d’août, il s’agit aussi des mois qui accueillent le plus de visiteurs.

J’ai fait ce voyage mi-avril, ce qui n’était pas plus mal car le bateau était à moitié vide. Sur l’île j’avais vraiment le sentiment d’être seule au monde au milieu de tous ces oiseaux, et la météo était absolument parfaite.

À propos de la météo, soyez prévoyants. Emmener son imperméable s’il pleut semble évident (on parle de l’Écosse, tout de même), mais pensez aussi à vous protéger du vent ainsi que du soleil. L’île ne compte pas un seul arbre (trop de vent), donc sur peut-être 4 heures de voyage au total, vous n’aurez que quelques minutes d’ombre.

Par ailleurs, il est bon de se souvenir qu’en Écosse les mois les plus secs ne sont pas juin, juillet et août, mais mars, avril et mai. (J’ai bien dit les plus secs… pas les plus chauds !…).

Et voilà, vous savez tout ! Je termine cet article par une petite vidéo de macareux moines en Écosse, parce qu’on sera tous d’accord : il n’y a rien de plus efficace pour vous donner envie de visiter l’île de May !

En savoir plus

LE site de référence lorsqu’il s’agit de trouver des informations officielles pour votre voyage en Écosse, c’est VisitScotland. Et leur page consacrée à l’île de May ne fait pas exception à la règle.

8 commentaires

  1. Merci pour la balade. J’aime vraiment découvrir ce genre de lieu hors du temps. Je note pour un futur voyage en Ecosse.

    1. Oh oui ! Garde bien cette destination sous le coude si tu te rends en Écosse 🙂

  2. Tes photos sont très jolies !
    & merci pour la découverte de cette île que je ne connaissais pas du tout 🙂

    1. Merci à toi pour ces beaux compliments, ça me fait plaisir que tu sois passée !

  3. Ces beaux paysages me donnent une envie folle de retourner en Ecosse !

    1. Moi aussi… ça me démange de repartir là-bas ! 🙂

  4. Doisy Philippe says:

    Joli coin, j’aurais bien aimé vous lire 15 jours plus tôt, en effet je rentre d’un road trip de 15 jours en écosse et le seul endroit où j’ai pu voir quelques macareux c’est sur l’île en face john o’ croast d’un bateau donc à une distance trop importante pour faire une belle photo, peut-être une prochaine fois.

    1. Oh ! Dommage pour les macareux, en effet. Mais très bon choix de visite à John O’Groats ! J’ai beaucoup aimé ses airs de bout du monde, c’est un visage de l’Écosse qu’on connait moins.

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